Ainsi, l’an prochain, « l’activité des pilotes de chasse devrait être ramenée à 150 heures par pilote » [la norme Otan est de 180 heures, ndlr], a-t-il encore précisé, confirmant ainsi les prévisions avancées dans les documents budgétaires. « Cela est soutenable dès lors que cela ne dure qu’une année. Cependant, l’activité devrait repartir à la hausse grâce en partie au re-complètement de la flotte Rafale avec la reprise des livraisons pour l’AAE », a continué le général Mille. Pour rappel, 13 Rafale F3R seront livrés en 2023… Et 42 exemplaires de plus seront commandés.
En tout cas, a-t-il insisté, « 2023 [sera] donc un point bas, très compliqué pour l’armée de l’Air et de l’Espace », d’autant plus que les engagements opérationnels demeurent élevés. D’où le recours, pour y remédier en partie, à la simulation.
« Faute d’un nombre de Rafale suffisants, des pilotes sur 2000 C n’ont pas pu basculer sur Rafale. Cela est gérable dans un temps court, compte tenu des progrès réalisés en matière de simulation », a en effet souligné le CEMAAE. « À Mont-de-Marsan, nous réalisons des expériences de simulation massive en réseaux ou encore d’insertion d’aspects simulés dans des missions réelles. Cela nous permettra de passer les échéances difficiles de 2023 et de 2024 », a-t-il conclu sur ce sujet.
Par ailleurs, et au-delà des perspectives qu’elle a pu ouvrir [interopérabilité, influence, etc], la vente de ces 24 Rafale d’occasion [à la Grèce et la Croatie, ndlr] va aussi permettre de compléter le nombre de radars à antenne active [AESA] en dotation au sein de l’AEE. « 20 % des appareils sont aujourd’hui dotés de radars AESA. Nous aurons des livraisons en 2023, avec pour objectif de passer à 50 % à la fin de l’année 2023. C’est un des bénéfices de nos exportations de Rafale. Nous avons en effet investi une partie des recettes de ces exportations sur les radars AESA », a expliqué le général Mille.
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Thus, next year, "the activity of fighter pilots should be reduced to 150 hours per pilot" [the NATO standard is 180 hours, editor's note], he further specified, thus confirming the forecasts put forward in budget documents. “It is sustainable as long as it only lasts a year. However, activity should pick up again thanks in part to the replenishment of the Rafale fleet with the resumption of deliveries for the AAE,” continued General Mille. As a reminder, 13 Rafale F3R will be delivered in 2023… And 42 more will be ordered.
In any case, he insisted, "2023 [will] therefore be a very complicated low point for the Air and Space Force", especially since operational commitments remain high. Hence the recourse, to remedy this in part, to simulation.
“For lack of a sufficient number of Rafale, pilots on 2000 C could not switch to Rafale. This is manageable in a short time, given the progress made in simulation,” CEMAAE pointed out. “At Mont-de-Marsan, we carry out massive simulation experiments in networks or even the insertion of simulated aspects into real missions. This will allow us to pass the difficult deadlines of 2023 and 2024”, he concluded on this subject.
Furthermore, and beyond the prospects it may have opened up [interoperability, influence, etc.], the sale of these 24 second-hand Rafales [to Greece and Croatia, editor's note] will also make it possible to complete the number of active antenna radars [EASA] provided within the AEE. “20% of aircraft are now equipped with AESA radars. We will have deliveries in 2023, with the aim of increasing to 50% by the end of 2023. This is one of the benefits of our Rafale exports. We have indeed invested part of the revenue from these exports on AESA radars,” explained General Mille.